Le troisième mois de l’année 2012 que nous avons appelé « un mois de mars très Vo Co Truyen », s’est achevé sur un évènement qui mérite très certainement d’être qualifié d’exceptionnel.
Durant ce dernier week-end du mois de mars, le gymnase Maurice Baquet de Gentilly s’est vu assaillir par une horde de près de 400 võ sinh ! Les 384 inscrits témoignent assurément de la belle évolution qu’a subie la Fédération Vo Co Truyen Viet Nam de France depuis sa création.
Outre les võ sinh venus en grand nombre, on a également pu apprécier la présence de la quasi-totalité des responsables de la Fédération. Président, vice-président, secrétaire général, trésorier, responsable technique, membres du comité directeur, responsables de commission, tous étaient présents pour ce grand évènement. Celui-ci a débuté selon le protocole traditionnel. Les pratiquants se positionnent face aux responsables, juges et arbitres de la Fédération pour effectuer un salut général. On a donc pu apprécier lors de celui-ci réalisé par le vice-président Maître Philippe DANG VAN SUNG, une similitude de quantité, entre le groupe des participants et celui des responsables. Le salut a été naturellement suivi d’une allocution prononcée par notre Président Serge SCIBERRAS au cours de laquelle il salua notamment le port de la tenue fédérale par quasiment tous les participants. Autre témoignage de la cohésion des võ sinh de la Fédération Vo Co Truyen Viet Nam de France.
Le préambule de cette coupe de France effectué, et le temps que les võ sinh échauffent leurs muscles et articulations avant de rentrer en scène, c’est au tour de Messieurs Aziz ABDOUSS, responsable de la commission compétition, et Daniel MENUE, responsable de la commission arbitrage de prendre les rênes. Qu’il soit d’ailleurs permis ici de les remercier chaleureusement. Lors de chaque compétition, ils sont incontestablement les deux personnes les plus sollicitées, et ils nous ont démontré encore une fois, qu’ils étaient tous deux les mieux placés pour orchestrer de tels évènements. On note également qu’en guise de baguette de chef d’orchestre, Monsieur Daniel MENUE était pourvu d’une magnifique béquille de couleur bleu qui a fait bien des jaloux dans les coulisses de cette Coupe de France.
Les pratiquants échauffés, les juges arbitres briefés, et Christophe DALMAZ, membre du Comité directeur et photographe officiel de la Fédération équipé de son appareil, la Coupe de France 2012 commença. Comme à l’accoutumée, le premier jour est consacré aux Thảo Quyền et Thảo Vu Khi, et les enfants précèdent les adultes. Dès l’appel des jeunes võ sinh, on ne peut qu’être agréablement surpris par le nombre de pratiquants par catégorie. Certaines frôlent la vingtaine de võ sinh. Les trois surfaces de tapis du gymnase Maurice Baquet sont combles. Chaque aire de compétition comprend trois juges et une table d’administratifs. Les juges sont munis d’ardoises et de drapeaux, un rouge et un blanc. Chaque catégorie commence par un salut des juges et administratifs face aux võ sinh. Le salut terminé, ceux-ci s’assoient sur la partie gauche de l’aire, bien en ligne. Les juges rejoignent leurs chaises et les administratifs leurs tables. Chaque pratiquant sera appelé et effectuera son Thảo Quyền, puis ira s’asseoir sur la partie droite de l’air. Les premiers passages sont notés, les ardoises sont brandies à l’appel des administratifs qui prononceront à très haute voix les trois notes. Les enfants sont fiers de leurs notations et les juges se jettent un regard complice pour se féliciter de l’uniformité de leurs notes. Au premier passage, on en sélectionne quatre. Aux passages suivants, place aux duels, on pose les ardoises et on lève les drapeaux. Qui est le meilleur ? Le rouge ou le blanc ? Les deux perdants des deux duels s’affrontent ensuite pour la 3e place. Puis c’est le tour du duel final qui désignera le vainqueur de la coupe de France de sa catégorie. Les duels sont serrés et les juges ont bien souvent du mal à départager les finalistes. Le levé du drapeau, rouge ou blanc, est suivi d’une salve d’applaudissements et de cris de félicitations des parents et accompagnateurs à l’égard des jeunes participants. Ensuite tous les võ sinh sont invités à revenir au centre pour effectuer un salut de façon à clôturer la catégorie et à donner l’occasion aux juges de les féliciter pour leurs belles prestations.
Les catégories défilent ainsi sur les trois aires de compétitions au rythme de cris d’encouragements, de prononcés de notes, de levés de drapeaux et d’applaudissements. Aussi, chaque compétition compte toujours ses moments d’émotion. Sur le tapis n°2, est appelée une jeune võ sinh participant pour la première fois à une compétition. Commencer par une coupe de France est évidemment un sacré challenge. Elle se place au centre du tapis, salue et débute son Thảo Quyền. Mais au milieu de celui-ci, vint le tour du fameux trou de mémoire que nous avons tous connu. Elle s’arrêtera et ira s’asseoir sur la droite du tapis pour rejoindre les pratiquants ayant déjà exécuté leur prestation technique. Etant manifestement désireuse de bien faire pour sa première compétition, elle pleura à chaudes larmes dans son coin pendant que les autres võ sinh s’exécutaient au centre de l’aire du tapis n°2. Cette tristesse suscita la bienveillance d’un juge et pratiquant qui connaît bien les effets que peuvent avoir de vifs remords dans la pratique de son art. Celui-ci n’hésita pas entre deux tours à traverser le tapis n°2 pour aller inviter cette jeune võ sinh à sécher ses larmes en lui garantissant qu’elle n’était pas un cas isolé, que tous les pratiquants, enfants et adultes ont été au moins une fois victimes de trous de mémoire. Son accompagnatrice ira également bien sûr la réconforter à la fin de cette catégorie. On retrouvera cette jeune võ sinh plus tard dans la catégorie Thảo Vu Khi, qui pour la petite histoire, obtiendra de très bonnes notes. Bel exemple de courage et de dépassement de soi.
La catégorie Thảo Vu Khi succéda donc à la catégorie Thảo Quyền. On retrouve en général les mêmes võ sinh, tous donc impétrants à un double titre de vainqueur de la coupe de France. Sabres, épées, hallebardes, bâtons, tournoient, virevoltent, parfois, certains de ces derniers viennent taper le sol de façon cinglante. Les enfants démontrent que s’ils maîtrisent le bout de leurs poings, ils n’ont également aucune difficulté à maîtriser le bout d’une arme. La maîtrise technique est à la portée de tous, elle ne passe que par le travail, et les enfants constituent le meilleur exemple de ce qu’un tel travail requiert comme abnégation.
Les tours passent, on s’approche de la catégorie adulte. Sur les marches du podium on retrouve les enfants qui sont déjà connus pour leur excellent niveau technique. A titre non exhaustif on peut citer les enfants de l’école Võ Thuật Văn Võ Đạo de Vitry sur Seine ; mais également les tous aussi talentueux petits dragons du Phuong long vo dao de Frontignan. Mais il y aussi ceux que l’on ne connaît pas, que l’on a jamais vu. On se rappelle encore la découverte de Nicolas NGUYÊN Vân Ty de l’école Chuong Quan Khi Dao, CERAM Marseille, lors de la dernière coupe de la méditerranée. La découverte de tels talents jamais vus est toujours l’occasion pour les favoris de travailler encore plus et de se dépasser. Merveilleux système pour rehausser le niveau technique qui semble parfois ne pas avoir de limites. Lors de cette coupe de France 2012 de Vo Co Truyen Viet Nam de France, la découverte est notamment venue de l’École Huynh Long võ đường, de Saint Maximin la Sainte Baume, petite ville du Var de la France. Pour sa première compétition, Mademoiselle Julia MINASYAN a remporté la première place en Thảo Quyền et en Thảo Vu Khi grâce à un fabuleux Ngọc Trản Quyền et à un tout aussi merveilleux quyen d’hallebarde. Son frère, Thibault MINASYAN à lui remporté la première place en Thảo Quyền en exécutant le Lão Mai Quyền appris très récemment. Leurs performances ne peuvent être que saluées.
Question podium, on a retrouvé entre autres sur celui-ci dans la catégorie masculine cadet Thảo Vu Khi, Baptiste SER de l’école Võ Thuật Văn Võ Đạo de Vitry sur Seine sur la première marche, David HUYNH de l’école Văn Lặng Võ Đường de Marseille sur la deuxième marche, et Raphaël LEVY de la même école sur la dernière marche. On se rappelle encore du duel à suspense de Raphaël et Baptiste lors de la coupe de la méditerranée.
La catégorie enfant intégralement terminée, soit vers 17h30, est l’occasion pour les juges participant à la compétition d’échanger leur chemise blanche et veste noir contre leur vo phuc. Les premiers adultes passent en Thảo Quyền. Les filles avant les garçons. A l’instar des enfants, le niveau technique est très élevé, et chaque catégorie comporte de nombreux participants. Certains d’entre eux, confirment leur titre de vainqueur de la coupe de France obtenu l’année dernière, comme Charlotte HUYNH de l’école Văn Lặng Võ Đường. Celle-ci renouvellera également son titre en Thảo Vu Khi. Julien MOUCHERON sera malheureusement victime de deux trous mémoire lors de son Lão Hổ Thượng Sơn qui l’exécute pourtant généralement admirablement, comme pour rassurer la jeune võ sinh qui avait pleuré à chaudes larmes et à qui on avait certifier que la mémoire trahissait tout le monde, même les pratiquants les plus expérimentés… Julien se rattrapera en Thảo Vu Khi avec un très joli Huỳnh Long Độc Kiếm dans un style bondissant qui le caractérise.
Entre les Thảo Vu Khi féminins et les Thảo Vu Khi masculins, on fait passer les Thảo Quyền masculins sénior +, autrement dit la catégorie des instructeurs. Cette catégorie est très attendue. On attend des instructeurs qu’ils soient bons. Et ils l’ont été. Le premier à être appelé est Mohamed AMIRA de l’école Nam Hổ Quyền. Les notes tombent. La barre est fixée à 15 de moyenne. Celui qui veut espérer monter sur le podium ne doit pas descendre en dessous. Le dernier des instructeurs à exécuter son Thảo Quyền est Anthony NGUYEN de l’école Thanh Long Võ Đạo. Les gestes de la Coupe de jade sont nets et précis. C’est lui qui obtiendra la médaille d’or devant Julien GENOVA de l’école Văn Lặng Võ Đường, et Thomas TRAN de l’école Minh Long, médaille de bronze. Anthony NGUYEN remportera également la première place en Thảo Vu Khi grâce à un quyen d’hallebarde réclamant une certaine dextérité dans le maniement. Alexandre MALGHEM de l’école Phuong long vo dao, médaille d’argent grâce à un quyen de double sabre, et Mike MAURRIS de l’école Minh Long, médaille de bronze avec un quyen de lance, ont également fait une belle démonstration de Thảo Vu Khi. Le haut niveau de cette catégorie baromètre a été représentatif de l’excellence technique régnant dans la Fédération Vo Co Truyen Viet Nam de France. Si l’ensemble des instructeurs sont bons, l’ensemble des võ sinh le sont logiquement.
Les catégories se succèdent. On a pu admirer la parfaite synchronisation des trois võ sinh de l’école Phuong long vo dao qui ont donné l’impression de n’être qu’un. Ils ont logiquement remporté la première place. Sur le tapis n°3, c’est la catégorie song luyen. Coups de pieds sautés, ciseaux volants, techniques acrobatiques font le bonheur des spectateurs. Il faut souligner ici également l’incroyable endurance de certains võ sinh, comme Gael HENRY de l’école Văn Lặng Võ Đường inscrit dans toutes les catégories ouvertes, en plus d’avoir arbitré. Lorsqu’il exécute son quyen de lance, avec lequel il obtiendra une moyenne de 17 qui ne lui permettra même pas de monter sur le podium, c’est dire le niveau technique qui a résidé durant cette compétition, il est appelé sur le tapis n°3 pour la catégorie song luyen. A peine son Độc Lư Thương terminé, il courra donc rejoindre l’autre aire pour réaliser son song luyen, avec lequel il obtiendra cette fois-ci la première place. Mais le marathon n’est pas terminé, après le song luyen, il faut rejoindre ses deux autres frères d’arme pour obtenir la deuxième place en quyen synchronisé. Ce võ sinh combattra également le lendemain…
Les dernières catégories passent. Les vétérans, eux, sont toujours l’exemple de la constance et de la permanence qui requièrent assurément une volonté d’acier. Si cette dernière est alimentée par une passion indestructible, on aimerait tous comme eux, pouvoir arriver encore à concourir plus tard, malgré le temps qui passe. Cette année, le vainqueur de la coupe de France des vétérans en Thảo Quyền et Thảo Vu Khi est Eric REVEL de l’école Văn Lặng Võ Đường.
La compétition, victime de son succès, s’achève très tard dans la journée. Exceptionnellement, certaines remises de médailles seront effectuées le lendemain pour ne pas trop faire attendre les restaurateurs ayant fait l’objet de nombreuses réservations. D’autres rejoignent directement leur hôtel situé à quelques pas du gymnase Maurice Baquet. C’est l’occasion de constater avec plaisir que différentes écoles sont logées au même hôtel. Ce qui donne l’occasion de se féliciter mutuellement de cette belle journée dans la salle de restaurant. Les petits dragons du Phuong long vo dao, qui ont remporté plusieurs médailles, semblent avoir la même fraîcheur du début de la journée. Belle jeunesse énergique. Au moment du repas, les combattants du lendemain font attention à la quantité des aliments ingérés. Il s’agit de ne pas changer de catégorie. D’autres iront boire une verveine au bar de l’hôtel à cause d’un manque de sommeil dû à l’absorption d’une boisson bien connue à base de taurine pour les besoins de la compétition.
Après une courte nuit de sommeil, on se retrouve pour le petit déjeuner. Même rituel pour les combattants. Il ne faut pas trop manger, la pesée est dans quelques minutes. D’ailleurs il faut s’activer, il ne faut pas louper cette dernière. Certains défieront Aziz ABDOUSS, responsable de la commission compétition, d’arriver avant lui au gymnase, comme pour lui témoigner leur envie irrépressible de commencer cette seconde journée de compétition faisant place aux combats.
Chaque combattant qui arrive au Gymnase Maurice Baquet, passe donc par la case pesée. Certains, malgré leurs précautions alimentaires, constatent avec rigolade qu’ils sont passés dans une autre catégorie. Après le contrôle du poids, on s’en va s’échauffer. Pendant ce temps, Daniel MENUE, responsable de la commission arbitrage, dont la rutilante béquille bleue n’est jamais très loin, s’accorde avec ses juges et arbitres.
Tous les võ sinh sont ensuite invités à venir au centre du gymnase pour effectuer un salut qui sera prononcé par le vice-président Maître Philippe DANG VAN SUNG. Celui-ci prononcera également quelques mots pour féliciter les pratiquants quant à leur participation de la veille et pour les encourager pour cette nouvelle journée de compétition. Daniel MENUE prendra la parole pour faire le point sur les règles. Outre le rappel des coups autorisés et interdits, il soulignera l’impérieuse obligation d’être pourvu de toutes les protections réglementaires, intégrité des combattants oblige. Ceux qui ne disposaient pas de tous les équipements réglementaires ont pu aller rapidement s’approvisionner auprès du fournisseur Phuc Tin, très régulièrement présent lors des manifestations de la Fédération Vo Co Truyen Viet Nam de France. Daniel MENUE précisera également l’existence d’un nouveau règlement dit « zones élargies » ouvert pour les võ sinh gradés d’au moins du 9e cap, conçu pour répondre à une forte demande des compétiteurs et pour se rapprocher au plus près de ce qui se fait au Vietnam. Celui-ci sera précisé avant chaque combat effectué selon ses règles.
Comme la veille, les enfants débutent avant leurs aînés. A l’instar des quyens, les participants sont appelés par catégorie sur un tapis. On commence par un salut, puis on se place à gauche du tapis avant d’être invité à se rendre sur la surface de combat. Les encadrants sont invités à accompagnés leurs graines de champions pour les préparer minutieusement et leur donner les dernières recommandations. A l’appel des combattants, on les associe à une couleur, un sera rouge, l’autre sera jaune. Les ceintures de couleur sont attachées autour des plastrons pour marquer la distinction. L’importante nécessité de préserver l’intégrité physique des enfants conduit à juger à la touche. Après chaque coup marqué, l’arbitre arrête le combat et annonce le nombre de points attribué à une couleur. Le binôme de l’arbitre pourvu de deux compteurs, marque les points. Les Thoi ! et Dâu ! Sont prononcés énergiquement par les arbitres, comme pour donner du rythme au combat. Au Gong final, l’arbitre arrête le combat, fait saluer les deux võ sinh et attend la comparaison des chiffres inscrits sur les compteurs relevés à la table des administratifs. Une fois informé des résultats, il annonce le vainqueur en levant la main du côté rouge au jaune. A la fin des combats, tous les participants de la catégorie sont invités à rejoindre le centre de l’aire pour effectuer un salut final.
Les enfants ont démontré qu’en plus d’être de bons techniciens, ils étaient de bons combattants. Belle démonstration logique puisque les deux sont indissociables. Certains ont donc gonflé leur palmarès lors de cette journée « combat ».
Leurs aînés, eux, combattent en combat continu sans interruption, sauf coup interdit ou non maîtrisé exécuté. Trois juges sont placés aux coins de l’aire de combat, muni chacun de deux compteurs, un pour chaque couleur. De belles techniques ont été exécutées. On a pu apprécier des balayages très efficaces, des coups de pieds sautés ambitieux, des ciseaux imparables. Le tout pour le plus grand bonheur de Christophe DALMAZ, photographe et expert de Vo Co Truyen Viet Nam attentif qui sait quand est-ce qu’une belle technique va être exécutée.
Le tapis n°1, tapis central, est destiné à accueillir tous les võ sinh combattant dans le règlement « zones élargies ». Après le traditionnel salut initial, Daniel MENUE fait le point avec les combattants sur ce nouveau règlement. Le triangle du visage est autorisé. La notion de coup traversant a été remplacée par la notion de coup maîtrisé. On peut effectuer des coups de pieds à l’intérieur des jambes de son adversaire. On peut réaliser tous types de saisies sauf celles ayant pour but de projeter l’adversaire sur sa tête, ou celles dont le seul axe de pivot est la tête. Les règles étant posées, les nouveaux combats peuvent débuter. Et l’on peut dire que les premiers võ sinh combattant sous ces nouvelles règles ont donné l’exemple. Ils ont offert un combat que l’on appelle « propre ». Les techniques ont été effectivement placées dans les nouvelles zones autorisées, et avec une totale maîtrise. Daniel MENUE les appellera les pionniers. Les combattants suivants ont pris l’exemple sur leurs prédécesseurs. Le nouveau règlement est une réussite. Il a permis d’assister à un très beau combat entre Thomas TRAN de l’école MINH LONG et Guillaume DURET de l’école Văn Lặng Võ Đường, qui tournera à l’avantage du premier. Le second, très actif au sein du comité directeur, mais éloigné temporairement des compétitions en raison d’un rétablissement nécessaire suite à une opération chirurgicale, peut être fier de lui. Il n’a pas démérité devant un excellent combattant tel que Thomas TRAN. Nous nous réjouissons de son retour et sommes très heureux à l’idée de le retrouver lors des prochaines compétitions. Car ce qui compte plus que tout pour un võ sinh, nonobstant le fait que celui-ci puisse être en charge de certaines charges administratives, c’est bien la pratique de son art, le Vo Co Truyen Viet Nam.
Qu’il soit d’ailleurs permis de conclure sur cette idée, sans oublier de mentionner au passage que le combat ayant clôturé cette coupe de France a mis en scène Mohamed AMIRA de l’école Nam Hổ Quyền, lui aussi membre du comité directeur, face à Romain GOURMAND de la même école. Tous deux nous ont offert un superbe combat de fin sous les applaudissements et encouragements du public. Romain GOURMAND sera vainqueur de la coupe de France de sa catégorie.
La conclusion de cette coupe de France 2012 organisée par la Fédération Vo Co Truyen Viet Nam de France, outre le fait qu’elle a rassemblé un très grand nombre de participants possédant une excellente pratique du Vo co Truyen Viet Nam, consistera donc à mettre l’accent sur l’importance de la pratique.
Car il n’y a bien que la pratique du Vo Co Truyen Viet Nam qui aura procuré des émotions lors de cette coupe de France. Il n’y a que la pratique qui aura déclenché de l’admiration à l’égard de certains võ sinh. Il n’y a que la pratique qui aura donné un sentiment de satisfaction aux võ sinh. Il n’y a que la pratique qui aura procuré de la fierté aux maîtres et professeurs. Il n’y a que la recherche de l’élévation de la pratique qui puisse dicter une ligne de conduite. C’est notre unique fil rouge, car les võ sinh, ceux sans lesquels un regroupement d’arts martiaux vietnamiens n’est pas possible, ne prennent en compte que la pratique de leur art et rien d’autre. Ils ne vivent que pour ça…
Comme à chaque compte rendu de compétition, le rédacteur, qui n’a pu avoir l’œil sur l’intégralité de la compétition, s’excuse auprès des personnes qui ont pu briller lors de cet évènement, mais qui n’ont pas été citées. Cette carence sera assurément comblée par les clichés photographiques de notre ami Christophe DALMAZ.
Julien GENOVA
Chargé de rédaction, Commission communication, Fédération de Vo Co Truyen Viet Nam de France.